Rock en Seine a affiché complet vendredi soir, pour la première des trois soirées de sa 12e édition, avec 40.000 spectateurs venus applaudir notamment des Blondie rayonnants et des Arctic Monkeys impeccables.
Après un record de fréquentation battu en 2013 (118.000 spectateurs), les organisateurs du festival francilien espèrent faire aussi bien cette année avec des locomotives qui, outre les Arctic Monkeys, ont pour noms Portishead et Prodigy ce samedi, et Queens of the Stone Age et Lana del Rey dimanche.
Les quelques averses tombées sur la capitale n'ont pas douché l'enthousiasme de spectateurs qui n'ont pas boudé leur plaisir pour le retour à Rock en Seine d'Artic Monkeys, déjà venus en 2011.
Les Britanniques, malgré la tournée mondiale au long cours qu'il mène depuis la sortie de leur cinquième album "AM" paru en septembre 2013, sont apparus en forme: leur jeu de scène somme toute assez succinct est largement compensé par l'efficacité de leurs riffs affûtés, la classe de leur chanteur Alex Turner, veste en cuir et cheveux gominés, et un jeu de lumières ébouriffant.
Le groupe, l'un des plus en vogue de la planète rock n'roll, a largement puisé dans les tubes de son dernier album réussi ("Do I Wanna Know?", "R U Mine?" ou "I Wanna Be Yours") pour maintenir le rythme d'un show bien huilé et impeccable.
Avant eux, sur la grande scène, les Suédois de The Hive avaient bien chauffé l'atmosphère avec leur rock brut et haché qui tranche avec leurs costumes de scène recherchés, veste blanche et pantalons noirs.
Invité sur une scène plus petite mais tout autant prise d'assaut par les spectateurs, le légendaire groupe new-yorkais Blondie, pionnier de la new wave, a pour sa part affiché son plaisir de jouer dans le cadre d'une tournée marquant ses 40 ans de carrière.
Tunique colorée sous une veste de sport et grosses lunettes de soleil malgré le ciel bas et les quelques gouttes de pluie, la blonde "Debbie" Harry n'a pas ménagé sa peine, multipliant les grands signes de main à l'attention de spectateurs dont beaucoup n'étaient pas nés quand le groupe a débuté. Ce qui ne les a pas empêché de reprendre en ch?ur les tubes comme "Atomic" ou "Heart Of Glass" et de se trémousser sur les deux chansons inédites, plutôt dansantes, proposées par le groupe.
Les quelques averses n'ont pas non plus perturbé le Britannique Jake Bugg, impressionnant de maîtrise à 20 ans sur la grande scène, d'abord avec sa guitare à cordes nylon puis des guitares électriques qui ont montré une facette plus rock du jeune prodige parfois comparé à Bob Dylan.
Les festivaliers ont aussi pu découvrir l'énergique rock-blues des Anglais Kitt, Daisy and Lewis, le rock des Americains Cage the Elephants et la pop electro de Pégase, nouveau projet de Raphaël d'Hervez, certains des noms moins connus à l'affiche d'un festival qui revendique une programmation alliant poids lourds et groupes plus rares ou en devenir. Les plus téméraires sont allés se plonger dans l'ambiance survoltée du show de Die Antwoord, duo sud-africain assénant une electro lourde et agressive.
Quelque 60 concerts sont prévus en trois jours à Rock en Seine.
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