mercredi 17 février 2016

Corse: apaisement en vue après l'ouverture d'une information judiciaire à Reims et le report de Bastia-Nantes

La situation s'est apaisée mercredi en Corse après 3 jours d'incidents, grace à l'ouverture d'une information judiciaire sur les heurts qui ont abouti à la grave blessure d'un supporter de Bastia samedi à Reims et au report du match Bastia-Nantes initialement prévu samedi. Mercredi, pour le troisième jour consécutif, l'université de Corse à Corte a été bloquée à l'appel des syndicats étudiants. Mais en début de soirée,Nike Tn la situation était calme dans la ville, où de violents incidents ont opposé manifestants et forces de l'ordre lundi et mardi, et une réunion entre syndicalistes étudiants et les dirigeants nationalistes de la région Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni a abouti à un relachement de la tension et un très probable déblocage dès jeudi. Quasiment au moment même où s'achevait la réunion, la Ligue de football professionnel annon?ait de son c?té le report au 9 mars, "vu le contexte actuel" du match Bastia-Nantes, prévu initialement samedi à 20H00, puis avancé à 14H00 pour éviter une manifestation des supporters bastiais --une décision que le SC Bastia avait qualifié de "diktat", annon?ant son intention de ne pas la respecter. Depuis samedi et les heurts à Reims entre supporters bastiais et policiers, dans lesquels un jeune Corse a été grièvement blessé,Nike TN Pas Cher la tension n'était pas retombée pas dans l'?le, dans un contexte marqué en outre par les désaccords entre Paris et les nouveaux dirigeants nationalistes, arrivés au pouvoir après une victoire historique aux élections territoriales en décembre. Dimanche soir déjà à Bastia, et lundi et mardi soir à Corte, des incidents avaient opposé manifestants et forces de l'ordre. Dans un tel environnement, le match de samedi entre Bastia et Nantes apparaissait à hauts risques. "Vu le contexte actuel", le président de la LFP Frédéric Thiriez a annoncé à l'AFP son intention de le reporter. Cette décision a été prise "en accord avec le ministère de l'Intérieur et le préfet de Haute-Corse", a poursuivi M. Thiriez. "En tant que président de la LFP, je ne peux accepter que le football soit l'otage de batailles politiques", a-t-il encore ajouté. C?té étudiant, la situation s'est également apaisée mercredi soir à Corte à la faveur de la réunion avec les dirigeants de la région. Un rassemblement d'environ 150 personnes s'est du reste déroulé dans le calme mercredi à l'endroit même où de violents incidents avaient eu lieu la veille. -"Changement radical"- "On avait appelé au calme, on reste déterminés, mais on ne veut pas mettre en danger les jeunes", a déclaré après la réunion Paul Salor, porte-parole du syndicat nationaliste Ghjuventu Independentista. "Le blocage de l'Université sera certainement levé demain", a-t-il ajouté. "Les jeunes sont raisonnables, mais ils ne veulent pas que cette affaire soit enterrée", a commenté de son c?té Gilles Simeoni, évoquant l'enquête sur les circonstances dans lesquelles un jeune Corse a été blessé dans des heurts avec des policiers samedi après le match Reims-Bastia à Reims. "Nous sommes parvenus à des mesures d'apaisement à la suite du changement radical de position de l'administration et de l'ouverture d'une instruction pour violences volontaires",Tn Requin a renchéri Jean-Guy Talamoni: "Les syndicats étudiants ont pris acte de cette évolution". Mercredi matin, le parquet de Reims a en effet annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour "violences volontaires" et l'Inspection générale de la police nationale a été saisie dans le cadre de l'enquête sur les incidents de Reims, qui ont abouti à la blessure de Maxime Beux, 22 ans. Le jeune homme a été atteint à l'oeil en tombant sur un poteau en tentant d'échapper à des policiers lancés à sa poursuite dans le centre de Reims, avait affirmé lundi le procureur Fabrice Belargent, qui avait aussi évoqué de nombreuses provocations et insultes des supporters corses. Cette version des faits est mise en doute par des témoins, et notamment relayés par Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni. Ce dernier avait notamment évoqué mardi de nombreux éléments qui, selon lui, "tendent à accréditer la thèse d?un tir délibéré" de Flash-Ball de la part d'un policier.


 

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