Le député UMP des Tn Pas
Cher Yvelines avait estimé en 2013 que le juge ayant mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt avait «déshonoré la magistrature». Son avocat, Me Dupond-Moretti, a plaidé mercredi pour la liberté d'expression la plus large possible. Jugement le 27 novembre.
Henri Guaino, député (UMP) des Yvelines, a comparu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Visé par une citation du parquet, il lui est reproché d'avoir outragé l'un des trois anciens juges d'instruction de l'affaire Bettencourt, Jean-Michel Gentil. M. Guaino avait en effet déclaré urbi et orbi, notamment, qu'il avait «déshonoré la magistrature» en mettant Nicolas Sarkozy en examen, en mars 2013 (l'ancien président de la République a bénéficié d'un non-lieu sept mois plus tard). Par la suite, 107 députés avaient publiquement repris ses propos à leur compte, Nike Tn
Pas Cher sans pour autant faire l'objet de poursuites. Une quinzaine d'entre eux étaient d'ailleurs venus soutenir leur collègue à la XVIIe chambre.
M. Guaino est, on l'imagine sans peine, plus à l'aise au micro que le prévenu moyen. C'est donc sans trembler qu'il assume ses diatribes et entend faire de ce procès un débat de haut vol sur la liberté d'expression: «Toutes les tyrannies sont à combattre, y compris la tyrannie judiciaire, affirme-t-il devant la présidente Sautereau et ses deux assesseurs, impassibles. La critique était brutale, peut-être violente, peut-être provocatrice, mais je ne me sens pas dans la peau d'un délinquant». Il note au passage que l'«histoire (lui) a donné raison», puisque M. Sarkozy, dont il fut le plus proche conseiller à l'Elysée, n'a pas été renvoyé en Nike Tuned correctionnelle. «Je revendique mon droit à l'exagération, à la polémique, martèle-t-il, et pas seulement dans l'hémicycle».
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