mercredi 18 mars 2015

Cameron gêné par un rapport sur les Frères musulmans en Grande-Bretagne

Air Jordan Downing Street reporte sine die la publication de l'enquête sur les activités de l'organisation pour ne pas froisser ses alliés arabes.
Correspondant à Londres
Attendu en juillet dernier, maintes fois reporté et maintenant sans doute enterré, un rapport controversé sur les Frères musulmans en Grande-Bretagne embarrasse le gouvernement de David Cameron, qui l'avait pourtant commandé il y a un an. Il s'agissait alors pour le premier ministre de «comprendre parfaitement la nature de cette organisation, ses positions par rapport à l'extrémisme violent, ses liens avec d'autres groupes et sa présence au Royaume-Uni». Las! C'est devenu une patate chaude qui est passée de ministère en ministère. Quelques heures avant la publication, prévue lundi, Downing Street a, in extremis, décidé de la reporter à nouveau. Il est peu vraisemblable désormais qu'elle ait lieu avant les élections de mai et ses conclusions pourraient disparaître à la faveur d'un changement éventuel de gouvernement.
Commandée aux services de renseignement MI5 et MI6 et dirigée par l'ancien ambassadeur britannique en Arabie saoudite, John Jenkins, l'enquête devait conclure que les Frères musulmans ne sont pas une organisation terroriste. C'est pour ne pas froisser ses alliés comme l'Égypte, l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, qui ont interdit les Frères musulmans, que Londres aurait choisi d'enterrer le document, même si Riyad a depuis peu amorcé un rapprochement avec eux. À l'inverse, une critique trop sévère aurait indisposé le Qatar, généreux bailleur de fonds à Londres, Nike Free Run ou la Turquie, qui soutiennent les Frères.
Nébuleuse
D'emblée, l'enquête a fait des vagues. Les Frères musulmans se sont assuré les services d'un avocat de renom pour attaquer le gouvernement britannique en justice en cas.

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